Mémo perso (3)


3 choses à garder à l’esprit

Absolument tout
n’est que de passage
est possible
a d’autres faces

Tu te souviens Frangine ?


Tu m’avais embarquée avec toi, je ne sais plus sur quelle émission tu bossais.
Il y avait France Gall, capricieuse, la star. Il y avait Goldmann avec Céline Dion tout en jean, cheveux courts, ils n’étaient pas encore des stars.
La meuf de Paul Personne nous tenait à distance, jalouse comme une louve.
C’était peut-être les victoires de la musique ou quelque chose du genre.
Je me rappelle d’un technicien qui s’appelait Pablo.
Il se peut que je confonde plusieurs souvenirs, on ne peut être sûr de rien à tant d’années et tout un monde de distance.
Les objets de notre enfance se trouvent au rayon antiquités, ceux de notre jeunesse à la brocante.
Ce n’est rien, juste les facéties du temps.
Ce n’est pas lui qui compte.

De l’écriture


Hier, j’ai réussi à écrire exactement ce que je voulais dire
Cela me fera quelque temps

Des beaux jours


La terrasse, les amis, le soleil, l’ocre, les mots
le petit blanc du coin
tout en douceur

il faudrait s’en rappeler tout le temps

Impossible à comprendre


Minute par minute
cette guerre suivie en médias
sans que cela l’arrête

la mort et les enfants
souffrir en direct 
ces deux mots dans une même phrase

en gros plan en couleurs
la barbarie ne quittera pas le monde
de ton vivant

Memo perso (2)

 


3 choses à ne pas confondre

Action et réaction
la paille et la poutre
aujourd’hui et hier ou demain

 

Mon deux


Un grand amour, fillette
c’est toute une aventure

Du printemps


Comme s’il avait attendu l’équinoxe
et le décret officiel
le soleil de retour
brasille le jour

Des amoureux


Des fois les frontières sont floues
entre toi et moi

Du jaune et du bleu


Quelle que soit l’histoire, c’est la guerre à côté.

Mon fils, le Voyageur, est en Georgie, il loge dans une auberge de jeunesse où se trouvent également des jeunes Russes, des jeunes Ukrainiens…
les jeunes Ukrainiens sont partis acheter des armes pour ensuite revenir en Ukraine.
Des femmes, des hommes, ont mis leurs enfants à l’abri et retournent se battre.

Tout comme le courage de Marina Ovsyannikova.

C’est la guerre à côté
ce n’est plus l’heures des idées
d’une façon ou d’une autre
la leçon d’Histoire dit qu’il faut l’arrêter

Mémo perso


3 choses à garder quoiqu’il en coûte

La tête haute
la foi en l’humanité
le sens de l’amour

De la vie littéraire


Un salon du livre, devant moi une pile de mon dernier recueil :
Les femmes fatales sont-elles mortelles ?
Un homme d’un certain vécu s’arrête devant la pile, la frappe deux fois de son index plié :
« Dieu, merci ! »

Rendez-vous

Aujourd’hui et demain
12 et 13 mars
à Villefranche-sur-Saône
pour prendre la Vague des Livres

Avec Antoine Gallardo, la Boucherie littéraire, Emanuel Campo, Jean-Jacques Nuel

De l’écriture


On pense jouer avec les mots
en connaitre les recoins
mais quand on fait le point
au final
les mots se jouent de vous

Du 8 mars


Je fais partie de ces femmes qui n’ont pas été prévenues
seules à ce premier jour
de douleur
et de sang
forgées dans la peur
secrètes à tout jamais

[Recueil en cours]

La vie est la vie


La guerre dans le village voisin
des enfants tués
c’est ça la guerre

le jour ici
ressemble pourtant à celui d’hier
les gestes identiques
le ciel de ce bleu absolu

si ce n’est cette ombre sourde
cette incommensurable tristesse

Au printemps, on sort les poètes


Grand plaisir à se voir, se retrouver, je serai avec les éditions la Boucherie littéraire :

 

Les 12 et 13 mars à Villefranche-sur-Saône (69)

Merci à la librairie des Marais pour l’invitation

*

Le dimanche 20 mars à Oppède-le-Vieux (84)

à partir de 14h (infos à suivre)

Aux Jardins partagés  

Merci à Giacomina Dussol

*

Le samedi 2 avril à Aups (83)

Merci à la librairie Caractères Libres

De l’époque


Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison.

Albert Camus