294 Dimanche

Vous vous rendez compte que les enfants nés aujourd’hui ont toutes les chances de connaître le 22ème siècle ?…,
lance Mario juste avant le dessert.
Tous, autour de la table, en restent coi. (suite…)

293

Nous essayons tous d’expliquer en mettant à distance l’Holocauste, Abou Ghraib ou le massacre de Sabra, niant le fait que nous pourrions un jour commettre quelque chose d’aussi horrible. (suite…)

292

Entendre par surprise une chanson de Brigitte Fontaine au milieu de l’après-midi.
La diablesse vous propulse à des années lumière de là où vous pensiez être.

291

C’est la force de l’amour
de rendre si vulnérable,
fillette.

290

Le gout du muscat
comme un refrain du temps

289

C’est pas parce que tu portes une robe
que tu peux parler pour nous

288

A propos des prénoms qui reviennent, ou pas :
Une pensée pour les Gérard du futur.

[Dam – 19h34]

286

De tout, il resta trois choses :
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…
une rencontre.

[Fernando Pessoa ou Fernando Sabino]

285

L’amour
en même temps
c’est et ce n’est pas
pour rigoler

284

La pluie livre l’automne
sous pli fermé
elle attrape les oiseaux
dans ses filets de brume
la montagne se retire

283

Certains se souviennent de tout,
d’autres se rappellent par bribes,
quelques uns oublient au fur et à mesure.
Personne ne raconte la même histoire.

282

Pour voir ce renard
presque à portée de main
traverser le chemin
vif flamboyant
sauvage
Encore

281

Tara Fares
Victoria Marinova
et les autres
blessures sans fin
dans la chair de toutes

280 Dimanche

Le premier pas

C’est toujours la même histoire, le plus dur est de prendre la décision, ensuite c’est facile, il suffit de suivre le mouvement. Étape par étape.
Elle n’est jamais simple à prendre, on examine les arguments, on passe par plusieurs stades, on balance d’un côté puis de l’autre, on tente même la fuite.
On sait pourtant que la plupart du temps poser la question est déjà y répondre. (suite…)

279

Sou um guardador de rebanhos

Je suis un gardien de troupeaux.
Le troupeau ce sont mes pensées.
Et mes pensées sont toutes des sensations.
Je pense avec mes yeux et avec mes oreilles
Et avec mes mains et mes pieds
Et avec mon nez et ma bouche.
Penser une fleur c’est la voir et la sentir
Et manger un fruit c’est en saisir le sens. (suite…)

278

On est encore pieds-nus
mais ce n’est qu’une question de jours
la nuit gagne du terrain

277

L’amour est de l’eau de roche,
fillette.

276

Nous simplifions notre vision des choses pour mieux les comprendre,
bien tenté.

275

La musique semble être toujours
la bonne réponse

274

Nous vivons comme cela pour équilibrer le monde,
qu’il n’y ai pas pénurie d’excès.

Sarah (repas du dimanche – 15h26)

272

Sois toi-même !
Mais qui serais-je d’autre ?

271

D’où vient le bleu de la mer ?
Sinon des caravanes
Qui roulent sous le gréement des vagues (suite…)

270

Le vent dans les voiles
les traces des nuages
les danses des feuillages
notre besoin de ciel

269

Ne pas regarder
dans le back office
le bad score
de lisibilité
de la poésie

268

Le plaisir d’entendre à la radio des mots rares,
ils voudraient ouvrir un pan de mémoire,
mais hésitent sur l’historique,
où entendions-nous parler de cénobite et d’anachorète ?

267

Parfois je pense à Romy Schneider,
j’entends sa voix, son accent,
ce timbre, son regard.
Elle fascinait déjà la petite fille.
Elle me semble maintenant aussi puissante qu’un oxymore,
l’image de la force fragile.

266 Dimanche

Le vertigineux pouvoir des mots

Il y a peu, dans différents domaines
beaucoup de mots ont débrouillé
des nœuds intérieurs (suite…)

265

L’automne de demain
est encore vert
la mauve encore fleurie
les papillons d’été

264

L’œil joueur,
il prend son verre
d’un geste ample,
le coude levé,
le sourire satisfait
d’un acteur italien.

263

Rester là
juste
regarder la mer

Quelques jours de vacance,
retour aux alentours de 262/265

257

Ne jamais se quitter fâchés,
dit l’ancienne,
on ne sait jamais.

256

On se croit tranquille,
puis un texte se dessine.
On ne sait pas trop ce que l’on espère,
qu’il s’en aille vite,
ou qu’il s’installe.

255

Aux premières lueurs de l’automne
le soleil mord encore la peau
les saisons se mélangent les pinceaux

254

Fillette,
L’amour interpelle, interroge, s’enquiert,
il pose beaucoup de questions.
S’épanouit dans les eaux claires

253

Pensez-vous que le soleil ne se lèvera pas,
si vous n’ajustez pas personnellement le réveil matin ?

(Tarot Osho)

252 Dimanche

Fillette,
Le proverbe dit qu’on ne te reprendra pas tout ce que tu as dansé.
On ne te reprendra pas non plus tout ce que tu as appris.

Je me souviens très bien comment cela a commencé.

Aux toilettes. (suite…)

251

Je trouve ta phrase sibylline ! Et même sept byllines !

(Zabou – Chez Jacques – 23h31)

250

# le métier

Quelqu’un dit qu’elle est diariste,
elle ne trouve pas le mot très magnifique.

Elle préfère celui connoté à la paysannerie,
et dépose l’annonce.

« Journalière cherche emploi dans les mots. »

249

Plusieurs jours que je vois
le même papillon
butiner la même fleur.

Pilier de bar.

248

Je voudrais vivre là
dans ce petit matin frais
ensoleillé
le côté gai de la force
qui entre dans les veines

Septembre est un mois doux

247

 

A la radio :
Un tableau vendu 450 millions de dollars

-Pourquoi ris-tu ?
-Que faire d’autre ? Pleurer ?
– …
-L’acheter ?

246

Avis de passage de l’automne
début d’embrasement
on allume plus tôt
mais c’est encore l’été

245

C’est la merde
C’était bien mieux avant
C’est de pire en pire
Mais où va-t-on ?

On va où on veut
où on peut
on va (suite…)

244

septembre

le corps balbutie
hors du lit

qu’ai-je oublié
en quittant le sommeil (suite…)

243

Déjà opère la magie
du pays du matin calme

242

Perdre parfois
d’autres fois retrouver
ou ne pas
La plupart du temps
finalement
tout est à sa place

241

BLEU
Quotidien / N°052

Faut du génie pour se lever, se laver, respirer dans l’métro, retenir son souffle devant les belles images, ajouter son nom sur la liste sans devenir fou.
Pour peindre ou écrire, faut de la chance.

lili frikh in Bleu

240

# le métier

La plupart du temps, n’avoir rien à dire,
parfois plus rien à lire,
rarement rien à écrire.

239

Tu préfères voyager autour du monde toute ta vie
ou passer un quart d’heure sur la lune ?

Tu préfères n’avoir que du chocolat à manger
ou être privé pour toujours de sel et de sucre ?

Tu préfères les personnes qui se réjouissent pour toi
ou celles qui te jugent ?

238 Dimanche

Une chose peut se targuer de m’exaspérer,
débonnaire équanime, s’il en est,
je perds cependant patience face à ceux qui œuvrent au chaos.
Ou tout au moins le souhaitent. (suite…)

237

En chemin
Annoncée par un double arc-en-ciel
Une merveille du monde

236

Régulièrement, il faut le faire.

A mué !

235

Parfois, lorsque cela s’éclaircit,
les cailloux dans tes chaussures,
juste s’évaporent.
Fillette.

234

J’avais oublié les vœux
je les ai fait bien après les étoiles filantes
on dirait que ça compterait pareil

233

J’ai une coccinelle au plafond
et une photo pour prouver
que ce n’est pas au figuré

232

Un éclair dans un nuage blanc
la pluie à grosses gouttes
un rayon du couchant
sur le nuage blanc

231 Dimanche

Comme d’habitude, on ne peut pas encore en mesurer la portée,
il faudra du recul.
Nous sommes aux premières loges,
quelque chose se passe pour les femmes.
(suite…)