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c’est danser qu’il faudrait
est-ce qu’on saura ?
est-ce qu’on saura
tomber un peu ? (suite…)
c’est danser qu’il faudrait
est-ce qu’on saura ?
est-ce qu’on saura
tomber un peu ? (suite…)
L’amour, fillette
c’est parfois un seul mot
mais il fait fondre ton coeur
Je ne sais pas comment s’appelle l’oiseau
je ne le vois pas
j’entends seulement
tout ce qu’il donne
pour quelques miettes
Au bilan des cents jours,
que dit l’année ?
Faire prendre le grand air,
aux pensées aussi.
Un bout de chemin intense ensemble, une grande époque, une bonne équipe,
une belle personne.
Un peu comme des sœurs, d’ailleurs brouillées pareil, depuis presque dix ans.
Allez savoir pourquoi je pense à elle ce jour,
un souvenir tendre et gai.
J’apprends que c’est le jour où elle est partie.
Je pleure en paix.
Repos
Dimanche c’est dimanche
reprendre c’est voler
Je ne connais pas la nuit
qui t’emporte
opaque et tourmenté.
loin de moi
(suite…)
On attendait la pluie depuis longtemps
elle apporte le froid
pour un léger rappel
Puis le printemps explose
tout le terrain
On dit c’est les beaux jours
Entendu à la radio,
quelqu’un a trouvé les mots :
cette épidémie de crédulité.
Personne n’est à l’abri.
Dans le texte
parfois
ma liberté me grise
Les coquelicots nouveaux sont arrivés
On ne peut pas toujours imaginer
ce que transporte le vent
Sans toit ni loi
Un pas de géant
Pour commencer, Weber me montre plus précisément les terrains en question. Là où l’on pourrait bâtir nos maisons. Ils sont faits de caillasse, ce n’est que de la roche, de temps en temps un arbuste, du buis ou du cade. Pas un arbre. En revanche, du thym à chaque pas. Intégral minéral, le sol, la vue au sud. Des autres côtés, c’est vert et boiseries.
Le ciel est à 360°. (suite…)
J’ai traversé des seuils rencontré le partage
J’imaginais des sons des saveurs des reflets
J’inventais une durée par-delà tout naufrage (suite…)
Aux premiers mots
on reconnaît la poésie
Je ne suis pas inquiète
pour la planète
elle s’en tirera
la nature survivra
c’est l’homme trop bête
qui risque de se faire
sélectionner naturellement
Prenez cette croix, enlevez tout ce qu’il y a dessus.
Raccourcissez la partie verticale,
jusqu’à ce qu’elle soit égale à la partie horizontale.
Le pendentif devient positif.
Au comptoir
– Je vous dis comme mon pote Philippe sur son lit de mort.
– Qu’est-ce qu’il a dit ?
– Bon, ben j’y vais…
Chaque fleur compte
Jour de repos
Congé d’équinoxe
Petit sondage pour fidèles lecteurs•rices
(toutes les bénédictions sur vous) (suite…)
sans mémoire ni pensée
juste une présence
tendue
face au jardin
on le connaît par cœur
mais c’est
comme s’il allait finir
par parler
ou bien nous faire entrer
dans son taire
[Antoine Emaz in Rien l’été ]
Tant de délicatesse
au parfum de bonbons
Violettes dans le sous-bois
Cette joie simple de la proximité
d’une bestiole à caresser
Plus de soucis à s’y laisser aller
Aujourd’hui et pour trois mois
le printemps est légal
La saison est ouverte
par une tablée au soleil
puis à l’ombre
puis à nouveau au soleil
Parfois quelque soit le jour
c’est doux comme un dimanche
Emboiter le pas
Mon téléphone préhistorique était tombé en panne et Weber m’a convaincue de me convertir à la modernité. C’était pareil quand il a fallu se mettre au portable, je rechigne, je sais que cela devient un nouveau besoin, qu’il faut fermer les yeux sur les mines de Coltan, et bien d’autres points dans la liste des moins. J’aurai résisté longtemps, puis je lâche prise, le monde est comme il est, il avance comme il avance. Le nouveau marche au Smartphone. Oui je veux voir mes proches quand je les appelle, prendre des photos avec mon téléphone, les envoyer, lire mes mails, avoir Wikipédia dans ma poche, et tout ce qui s’ensuit. D’accord, j’ai compris la liste des plus. J’avais fini par prendre un portable parce que tous autour de moi en possédaient un, cela me fait le même effet, tout à coup je me relie. (suite…)
mélancolie
non
simple mouvement lent de vivre
on puise ce qu’on peut
dans le courant (suite…)
En beauté
Au printemps
La poésie époussette les épaules
de tous les poètes
Même ceux qui n’en ont pas
Décidément, je n’y comprendrai jamais rien.
Un ami me prête le témoignage du fils d’un grand trafiquant, criminel international.
Certainement vendu à des milliers d’exemplaires.
Ni l’auteur, ni l’éditeur, le traducteur, et encore moins le correcteur, ne semble avoir lu le livre.
Tout à coup se demander ce que deviennent Paul Personne et Bill Deraime.
Nous vîmes arriver l’ère de l’Homo Numérus
Au Royaume, il arrive qu’on s’arrête au milieu de nulle part
pour laisser passer une file indienne d’une trentaine de chevaux et cavaliers,
ils traversent la route puis disparaissent dans la forêt d’en face.
Vous font regretter de ne pas être cinéaste.
Pour diverses raisons,
dont vous en supposerez bien l’une ou l’autre,
à partir de désormais le feuilleton du dimanche
s’écrit une semaine sur deux.
No pression.
Vie douce pour tous.
Merci de vous.
Un craquement le long de l’arbre
déchire et trouble l’écriture
ce sont des mots dans le sable
écoulés d’une main à l’autre
cette impression qu’ils
ne sont que des mots
et pleurent en silence
[Cécile Guivach in Revue 17 secondes]
Sous les pas des artistes
parfois la terre tremble
swingue aussi
Traduit Mistral
pierre perdue
dans le roulis de la Sorgue
Le corps marche
sur les sentiers
l’esprit danse
Le chat et la fenêtre
l’un à l’autre arrimé
Se demandent-ils pourquoi dans ces églises tant de prélateurs ?
Pas de quoi
Théo nous attend à Strasbourg. Weber et moi faisons la route sous cette pluie battante que nous traitons désormais avec désinvolture. C’est comme une petite malédiction sur nos têtes, dont nous plaisantons dans la voiture – au rythme des essuie-glaces.
J’ai aussi quelques souvenirs dans cette plaine d’Alsace. Quand j’habitais Mulhouse, nous allions prendre l’air, ou des acides, dans le Sundgau ou par ici – du côté du Bollenberg. C’est dommage, la pluie empêche la beauté que j’aimerais montrer à Weber.
Reste la beauté de la pluie. (suite…)
Réponse automatique
Prise de RTT
Merci de votre compréhension
Vie douce pour tous
Retour vers 62/63
Un pas dans l’autre
Chacun a son histoire, chaque vie est un livre.
On serait son propre personnage, on s’écrirait au fur et à mesure.
On ferait parfois des ratures.
Chaque vie est un livre avec plus ou moins d’amour, plus ou moins d’aventures, d’intrigues, de mystères – dans tous les cas la présence des deux côtés de la force. Tous les livres semblent finir de la même façon, avec plus ou moins de bonheur. Il y en a qui sont forts pour les décors, d’autres pour les rebondissements, celui de Weber ne manque ni des uns ni des autres. (suite…)
Saisons des dormances
Et nous passons
Dans le silence ascendant des arbres (suite…)
Sur longue distance
la route se révèle toujours un peu
buissonnière
L’amour, fillette,
c’est superbe et panache.
L’oiseau sur la branche nue,
coloré, vif, pépiant –
dans la vie sauvage.