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(Via Gratianne :-))

  • A l’attention des jeunes générations. Nous fermons les yeux, mais à la deuxième personne de l’impératif présent, le verbe envoyer s’écrit ENVOIE

Je comprends mieux

Le type à la radio m’explique
Nous les humains sommes dotés d’un
biais de négativité
qui nous fait focaliser et nous souvenir
des choses et évènements négatifs
des dangers
une histoire de survie
animale
Et si l’humanité c’était s’en libérer ?

Pour dire

Quand le futur sera présent
de ce que j’en sais
et quoiqu’il soit prévu
on sera de toute façon surpris (suite…)

Fragment hôtelier 9

Sur le chemin de sa promenade
la petite fille a cueilli des fleurs
pour la dame de l’hôtel
Je fonds

Murmures dans l’oreillette

Nous sommes une goutte insignifiante
Contre les incendies de haines et les contradictions,
Les colères, les impatiences.
Une goutte contre les cris et les violences,
Les tristesses, les alarmes, les désespoirs,
Les famines de l’âme, les pauvretés de cœur et les phobies du noir.
Une goutte contre les soifs de reconnaissance
Les impuissances amères, les douleurs perforantes.
Une goutte imperceptible
Dans le chaos universel.
Mais une goutte nécessaire.

[Flore Naudin in Confins – Editions du Rioumard]

Au comptoir

– Vous en êtes où ?
– On avance…
– Masqués…

Les choses qu’on se dit

Tout à coup me sautent aux yeux les objets posés sur le bureau devant moi.
Le téléphone avec lequel je discute les yeux dans les yeux avec mon fils à Séoul, ou ceux de Marseille, ou ma copine dans la Creuse, avec cet outil je fais aussi des virements d’argent qui mettent dix secondes à se retrouver sur le compte du destinataire, c’est également à lui que je demande tous les noms que j’oublie.
A côté c’est la liseuse, une bibliothèque mondiale dans quelques centimètres carrés, de l’autre côté une cigarette électronique, et puis un masque en papier, bleu et blanc. (suite…)

Fragment hôtelier 8

Quand on marche depuis un bon bout de temps sur cette terre, on a rencontré pléthore d’individus et, à force, tout le monde vous rappelle un peu quelqu’un.
C’est ainsi qu’en ce moment à l’hôtel logent mon ancienne esthéticienne à la chambre 26, le cantonnier de Cucuron à la 21, Hervé Le Tellier à la 34, ma copine Marie-Christine du CM2 à la 30, un copain clown à la 12, …

Rendez-vous

Dimanche , le 30 du mois doux 2020, à 18h dans le cadre du festival  Un regain de poésie,

je serai à la librairie Regain de Reillanne pour lire et parler de poésie, de quadrature et d’éphémère…

et certainement de Boucherie littéraire 🙂

A la fois avec et sans masque

 

Murmures dans l’oreillette

J’aime et je redoute à la fois l’idée qu’il existe une ligne d’ombre. Une frontière invisible qu’on passe, vers le milieu de la vie, au-delà de laquelle on ne devient plus : simplement on est.

[Sylvain Prudhomme in Par les routes – Editions Gallimard]

Fragment hôtelier 7

Je suis sûre qu’il fait ça tout le temps : le malin devant sa femme.
Il râle, peu importe pour quoi, il montre qu’il a le contrôle, qu’on ne la lui fait pas, il domine la situation.
On voit bien qu’elle, en revanche, elle n’a pas intérêt à la faire, la maligne.

La force des femmes

A une amie chère et à toutes

De ce que j’en sais
Rien de plus
Quand tu étouffes, ce ne sont pas les raisons qui importent
c’est de prendre l’air
D’abord tu respires, ensuite tu verras
Et si, et quand, tu dois partir, vraiment, tu le sais
Tu n’as pas de doute

Puiser à la source de la force des femmes

En vacance d’écriture

Faire un peu le vide
alléger les heures et le pas
presque penser à rien

Pour la plage (ou pas), quelques femmes puissantes à écouter ICI

Des fantômes de femmes

Des fantômes de femmes
silhouettes noires identiques
fondues dans leurs tissés
d’ombre et de néant

Des fantômes de femmes
mirages des déserts
comme poudre d’or
estompées

Danse des corps absents
des femmes oubliées
sous les jets des pierres

Une mélopée en sourdine
voile d’un même geste
ma propre liberté

[Paru dans le N° 27 des Chroniques poétiques. Merci à Alain Eludut]

De Provence

L’éclat violet
d’un champ de fleurs d’améthyste
fragrance lavande

Et après ?

Elle ne voit plus les mêmes choses

Dans celle dont ils se gaussent
qu’ils jugent
qu’ils méprisent
qu’ils condamnent
sans sommation
elle voit une femme libre