Un avenir sabbatique


En buvant mon thé et en fumant une cigarette (je suis un mauvais exemple) sous le préau, au soleil, je découvre un petit oiseau perché sur la chaise en face de moi.
Il a l’air de me regarder, immobile, juste sa tête qui de temps en temps tourne d’un côté puis de l’autre. Nous nous observons de longues minutes, il n’a pas l’air effrayé.
Je suis en ce moment en grande réflexion sur l’écriture, la décision d’un break entre elle et moi s’impose pour diverses raisons. Je ne saurais dire pourquoi mais la compagnie de cet affable petit volatile m’apparaît comme une confirmation de la justesse de ma décision.Comme s’il me disait que rien n’est vraiment important, même à l’aube d’une troisième guerre mondiale, malgré les combats pour sauver la planète, enfin il s’agit plutôt de sauver l’humanité, c’est elle qui est en danger, la planète et la nature s’en sortiront toujours, avec ou sans nous, même quand la société des hommes parait sombrer dans une crasse bêtise, tout cela est une réalité comme l’est tout autant la grâce d’un petit oiseau posé dans un rayon de soleil.Pour ma part, je vais mettre mon énergie à recevoir les amis, rire avec mon amoureux, aimer ma descendance, me nourrir des couchers de soleil et espérer les moments où l’écriture n’est pas autre chose qu’une absolue nécessité, une évidence sans faille.