C’est gentil d’être passé

C'est gentil d'être passé

Le livre

Frédérick Houdaer (mon éditeur historique) en parle Ici,
juste après l’hommage à Léonard Cohen (à 2’53)

36 poèmes évoquant des situations, des souvenirs, des regrets, des lieux, souvent liés à des séparations, des poèmes souvent nostalgiques mais avec ça et là des pointes d’humour.

S’il est bien sûr question de passion, de désir, de corps, d’absences, de départ… c’est en dehors de tout pathos.

Daniel Dahl in Dazibao 40

Ce qu'on en dit

Dans un style vif, ciselé, Hélène Dassavray aborde la passion amoureuse, et ses lendemains qui déchantent. […] Elle parle de l’addiction, comment un homme peut laisser son empreinte au plus profond de sa chair, et des chagrins noyés dans l’alcool, mais sans pour autant tomber dans le misérabilisme. Il y a au contraire une bonne dose d’humour dans ces textes lucides d’une amoureuse qui connaît bien l’histoire entre les hommes et les femmes. Ce sont des histoires qui défilent ici, comme dans un road movie américain, histoires de femme éconduite, prise dans les rets de l’amour, ou aventurière qui veut aller jusqu’au bout d’elle-même.

Terre à ciel

Encore des histoires d’amour… Mais existe-t-il un sujet plus intéressant ? D’autant qu’Hélène Dassavray a sa petite musique bien à elle, précise comme un mouvement d’horloge, car c’est des temps et contretemps de l’implacable mécanique de la valse amoureuse qu’il s’agit dans ce recueil.

Passion, désir, absence, rupture, abandon, fatalité du renoncement, tous les ingrédients sont là, mijotés à la sauce aigre-douce. Malgré la souffrance, un jour ou l’autre sœur jumelle du sentiment amoureux, la douceur l’emporte pourtant mais sans la moindre mièvrerie. Hélène Dassavray confirme à qui en douterait que l’amour n’est pas aveugle, qu’il est au contraire le plus puissant révélateur de notre pathétique condition humaine.

Christian Cottet-Emard in Le blog Littéraire

Certains poètes possèdent ce talent rare et donc surprenant, de savoir parler deux langues. La langue double du poème, avec ses codes, références, us et coutumes ; et la langue brute de décoffrage du quotidien, avec sa franchise, sa gouaille, sa sincérité, son immédiateté.

Mais quelle personne parmi celles-ci a les mots pour le dire, de telle sorte que le poème devient un miroir pour les lecteurs – miroir sans tain, peut-être ? Et quelle femme sait parler de son désir, de son amour, toujours vif, sans jamais l’exhiber comme une vérité intime, mais l’exprimer à la manière d’un code commun à toutes et tous, à un moment ou un autre de l’existence ?

L’évidence du sentiment, du manque de sentiment, de la frustration du manque de sentiment, voilà le fond commun à tous ces poèmes courts, incisifs, percutants, sans détours ni tricherie, sans fioritures ni facilités. Une langue directe, mais une langue de poète, c’est-à-dire une langue qui continue à parler, longtemps, après lecture, qui suit le lecteur à travers ses heures, sa vie, ses amours.

Vincent Motard-Avargues in La Cause Littéraire

Le titre donne le ton. Hélène Dassavray s’empare des mots de tous les jours, des simples, des expressions et leur donne une vibration profonde, comme un gong. Elle les charge d’humanité, d’émotion et de cette tendresse qui oscille entre espoir et désolation. Cet entre-deux, cette fissure. Quand l’amour hésite entre s’enflammer ou s’éteindre.
Les poèmes se tiennent là. Dans cette faille. Ils parlent de la perte, du désir et des leurs folies. Beaucoup de solitude, la nôtre. Celle qui nous poigne le cœur quand on se sent si seul au monde…
Être humain n’est pas toujours aussi simple qu’on voudrait le croire ; pas toujours aussi compliqué qu’on le vit.

Patrick Joquel in Traversées

Sans honte et sans fard

Que ça fait mal, de voir son amour partir, de sentir sous soi le sol se dérober, d’entendre son coeur battre à tout rompre et d’avoir les larmes qui perlent, puis qui se précipitent, sous les yeux…
C’est le sens profond de ces poèmes, Héléne Dassavray nous parle de cette douleur, mais de façon moins enrobée…

Divers sentiments se mêlent et s’entrechoquent, l’amour toujours et la pointe d’une haine bien méritée, le don de soi trop important et les profonds regrets d’avoir cédé. C’est tour à tour percutant, tendre, violent, doux, brutal, mais jamais guimauve. A la lecture de ces poèmes, on acquiesce, on ne s’y reprendra plus, et puis…

Bataille de coeur et de raison, folie douce et acceptation de soi, ce recueil, bien que court, dit l’essentiel.

Lacunes

Je n’avais pas ce qu’il fallait
Pour le retenir
Je ne sais pas bien cuisiner
Je fais juste le café

Je n’avais pas les moyens
Pour la vie entière
Je l’ai eu pour moins cher
Juste pour un hiver

Je n’avais pas la mesure
Et encore moins le tempo
Je l’aimais beaucoup trop
Pour qu’il m’aime juste

Il est commun de bouder la poésie, à fortiori celle des amours, et pourtant, à la lecture de cet ouvrage, on prend conscience que c’est la vie, une grande partie de notre vie, et qu’il faut en parler, sans honte et sans fard, comme le fait si bien l’auteure.

Nathafi in Critiques Libres

Extraits

Toussaint

Trois magnifiques roses jetées
sur le cercueil de l’absolu
il retourne à ses affaires
D’un œil pluvieux
elle contemple les fossoyeurs
réalisant l’absence de certitude
qu’il y ait assez d’air sur cette planète
pour lui permettre de reprendre son souffle

*

La cible

Quand j’en aurai fini avec les circonvolutions
Et les rodomontades

Quand j’aurai terminé la mission
Réglé les compromis
Signé la décharge

Quand j’aurai pleuré
Tout ce qu’il y a à pleurer

Je tirerai une balle
Propre et nette
Dans ce qui bat à la place de ton cœur

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Titre : C’est gentil d’être passé
auteur : Hélène Dassavray
ISBN : 979-10-92921-00-7
Format : 11 x 18 cm
Nb pages : 46
Prix : 8 euros
éditeur : Le pédalo ivre

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Bonus

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Avec l’ami Puce au cabaret poétique du Périscope à Lyon