Chaque jour

Le soleil retentit à ma tempe
L’épiderme éclot
par touches écartelées

entre deux refuges

Après dissipation des brumes cérébrales

L’œil s’habitue à l’oeil
Le corps craque de soif
La langue en quête de saveur
refait le monde

Une porte va s’ouvrir

[Yves Boutroue in Nous remercions les paysages pour leur modestie – Editions Librairie-Galerie Racine]