septembre
le corps balbutie
hors du lit
qu’ai-je oublié
en quittant le sommeil
l’ombre s’envole
dans les chants d’oiseaux
le soleil miaule
sur les tuiles du toit
sont-ce les genoux qui
craquent ou le plancher
voix déjà dans la rue
entrent en guerre
mal élevés les nuages
se sont lâchés
ce gris du ciel encore
a l’odeur de la terre
un matin bleu
lèche les toits
la nuit paresse silencieuse
une faible lueur caresse les tuiles
fallait-il se lever
le jour l’a déjà fait
la nuit est tombée de l’autre côté
dans nos mains la crinière du temps
au-dessus des toits de tuile et de zinc
les hirondelles funambulent
le jour a traversé la chambre
aux volets ouverts
dès le premier pas on oublie
quel pied a ouvert la marche
Michaël Glück in terre à ciel