Fin saison 12
Si tout va bien
on se retrouve aux alentours de 2024 pour la saison 13
d’ici là, je vous espère joviaux et débonnaires
Bon bout d’an et vie douce à tous et à chacun
Si tout va bien
on se retrouve aux alentours de 2024 pour la saison 13
d’ici là, je vous espère joviaux et débonnaires
Bon bout d’an et vie douce à tous et à chacun
La petite-fille à qui l’on demande d’aller se laver alors qu’elle est très concentrée sur son jeu :
– Minute papillote !
Gilbert Cram
C’est beau
L’atmosphère globale
poisse sur la peau
ici, autant qu’elle peut
la vie est douce pourtant
l’injustice inhérente au vivant
n’en épargne pas un seul
mais nos morts ont souvent eu des belles vies
le ciel quand nous scrutons
nébulise des nuages
qui ne cachent que la pluie
on voudrait étendre
les jours heureux
comme du linge
sur le fil du monde
Gilbert Cram
Deux êtres, une nuit
touchée, coulée
je crois que c’est la première fois
que je vois un film deux fois
dans la même foulée
dans le même frisson
trois fois rien
deux être et la ville
et comme eux le désir
que la nuit n’en finisse pas
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Il y en a toujours un
qui fait le beau
qui fait le malin
ou juste lui-même
tout seul sur scène
qui fanfaronne avec son beau plumage
ou au contraire
cherche à se fondre dans le paysage
il y en a toujours un
qui capte les regards
un qui rougeoie
quand les autres verdoient
Après l’orage
nuages gris en chantilly
percés de soleil couchant
halos roses et lilas
brèches d’or
vert luisant en dessous
Peut-être le même ciel
sur toutes les guerres du monde
Je n’écris pas
A part ici
C’est la première fois, depuis des années, des décennies
Bien sûr, je mène beaucoup d’autres choses mais je ne me dupe pas
Quand l’écriture est là
elle se fait une place, quoiqu’il se passe en dehors d’elle
Son retour n’est pas une certitude
J’en suis le souffle
Un univers indéfini
des milliards de galaxies
des milliards de planètes dans chaque galaxie
et plus encore d’étoiles
une matière infinie, noire, inconnue
relie tout ce bazar
et nous, milliardième du milliardième du milliardième…
d’un grain de poussière
ne trouvons rien de mieux à faire que
s’entretuer
se violenter
s’agresser
se détester
s’intolérer
tirer sur tout ce qui bouge
et compter nos sous
Il en faut du courage
pour s’émerveiller
Nuages noirs
pluie et nuages noirs
et nuages blancs
et nuages gris
loin, entre deux
en éclaircie
un bout de ciel bleu turquoise
comme une révélation
J’ai rêvé de toi et mon rire m’a réveillée (je pourrais t’en donner l’heure si je m’en souvenais)
Je ne suis pas sûre que ce soit encore drôle à la lumière du jour
je ne sais pas si c’est de l’humour noir ou pas d’humour du tout
je te raconte quand même
Je suis dans une pièce, une cuisine je crois, toi tu arrives avec ton crabe dans la gorge qui t’empêche d’articuler, tu entres dans la pièce et me dis quelque chose en enlevant ta veste, ce sont plutôt des borborygmes, je t’avise :
– Je n’ai pas compris ce que tu as dit !
Et tu me réponds (clairement)
– Tu n’es pas bien charitable !
Ensuite nous partons d’un grand éclat de rire.
Alors ? Ça t’a fait rire ou pas ?
Tu te souviens, quand j’ai rencontré le grand Jacques, il est venu plusieurs fois à la maison, il trouvait notre appartement de Mulhouse luxueux, parfois une partie de sa tribu l’accompagnait, il y avait Arthur, 14 ans, ténébreux, sombre et taiseux, et magique, tu disais qu’il ressemblait à Cocteau.
Tu sais comme je manque de mémoire mais je garde tout de même quelques instants marquants. Je me rappelle être allée au cinéma avec Arthur et son cousin (le fils de Paul). Nous avons vu Shining, je n’aime pas les films où j’ai peur, j’étais assise entre les deux garçons, nous nous tenions la main. Ils avaient quatorze ans, j’en avais vingt, accompagnée de la beauté des femmes. Il se passait quelque chose de puissant, sans mots. (suite…)