Les poèmes du Voyageur

 

Ce soir
d’un vieux Côtes-du-Rhône vivant
m’honorant de ses dernières confidences
le voile de soie tannique
et la quiétude
tapissent
l’amertume des tourments
du fond de la gorge
me confiant
de ne pas m’inquiéter
la vie c’est fascinant
on finit toujours par devenir
la raclure
que l’on détestait
Lorsque la mort
me sortira de sa cave pour son festin
pourvu que ces quelques poèmes
polis par le temps
adoucissent aussi
la poitrine
d’un fils de pute de mon espèce