Mon esprit est dans l’escalier (2)
On parlait de mon métier, pas mon vrai métier celui qui me nourrit le cœur et l’esprit, mais de celui qui nourrit mes petites cellules matérielles, quand j’accueille les vacanciers.
L’amie me disait que c’est normal qu’il me plaise parce que j’aime les gens.
Je me demande si j’aime vraiment les gens.
La réponse honnête est non, je n’aime pas particulièrement les gens (je parle bien sûr de ceux que je ne connais pas), en réalité j’y suis indifférente, je n’ai non plus ni jugement ni envie, cela me rend donc aimable.
Comme je n’ai rien contre eux, j’ai plaisir à les voir. Il semblerait que cela suffise pour un salaire.
Pour être tout à fait franche il y a ce détail dans mes fondations, peut-être une croyance, en tout cas un précepte, qui dit que l’autre n’est pas loin de moi. Autant lui sourire.
Il se peut que cela vienne de mon éducation sur fondements catholiques, mais peu importe, je suis d’accord avec l’idée que tout ce qui vit ne m’est pas étranger.
Pour résumer, dans l’écriture je est un autre, en dehors l’autre est presque je.
Ou pas.