Autant en faire quelque chose*


La poésie touche sans sommation
parfois même à cœur défendant
les poètes qui meurent
laissent un abîme devant eux
une autre lumière sur leurs mots

Séparation définitive de l’homme et de l’artiste
la poésie n’est pas mortelle


*[Jean-Louis Murat in Innamorato– Editions PIAS]

Ce me semble (2)


La poésie se nourrit de tout ce qu’elle
vit
voit
partage

(les poètes aussi mais pas que)

 

De l’instant


Cela faisait longtemps
il était tard, du vin sur la table, la nuit autour
on débriefait les évènements du jour
on venait d’en passer trois nourris de mots, d’images, de musique
on était bien d’être ensemble
quelques uns
comme avant
dans le monde d’après

on s’y serrait les coudes
à la poésie

Une assemblée de poètes


Ça fait beaucoup de mots
beaucoup de mondes
ça produit du courant
et ça divague l’âme

quand la poésie touche
elle laisse son empreinte

Bien lue, pas prix

Je n’ai pas eu le prix Aliénor d’Aquitaine, je suis déçue.
J’explore ce sentiment parce que je ne le croise pas si souvent, je remercie pour ça.
En le regardant de plus près il ne tient pas vraiment la route.
Avantage de l’âge, le besoin de reconnaissance ne prend plus tant de place dans ma vie.
Je reste un peu déçue tout de même, pour marquer le coup, parce qu’il y avait grand sujet de fierté à se trouver en lice pour ce prix.
Parce que c’était une histoire de la vie des livres, de la poésie, une improbable rencontre.
Parce que c’était noble, un vrai prix, aucun copinage.
Ma Quadrature de l’éphémère s’était retrouvée à concourir car l’un des membres du jury l’avait remarquée dans une librairie à Figeac dans le Lot, attiré par le titre.
La vérité
Il a acheté mon recueil, l’a lu et a été touché
Que vouloir d’autre ?

01/06/21

Les poésies de l’atelier d’écriture

Ouvrir les fenêtres en grand
c’est comme peindre la queue de l’arc-en-ciel

Voler de ses propres ailes
c’est comme attraper les nuages

Remuer le chaudron de la sorcière
c’est comme dormir à l’ombre

Boire un rosé frais au bistrot
c’est comme cueillir une ou deux étoiles

24/6/19

La poésie n’est pas nombreuse
mais elle est bien vivante

88

Aux premiers mots
on reconnaît la poésie

20 Dimanche

Précédemment

Un pas de plus

Quand on vient à la galerie, depuis Avignon, Cavaillon ou Coustellet, à hauteur de Gordes, on laisse le village sur sa gauche et on descend en direction d’Apt. Il faut être prudent, au virage suivant, un panorama vous distrait à coup sûr. Toute la vallée, au sud, jusqu’à Bonnieux, une quinzaine de kilomètres, et tout au fond, au nord-est, une immense falaise sortie de nulle part.
Elle m’intrigue depuis que j’habite le Royaume. (suite…)

19

Quand je plonge mes yeux dans les tiens
je vois l’aube profonde
je vois l’hier ancien
je vois ce que j’ignore
et je sens que passe l’univers
entre tes yeux et moi

[Adonis]