Tout à coup je vois la scène avec les yeux du jeune livreur :
une mamie aux cheveux blancs presque dans un terrain vague, portant deux pulls, un pantalon de jogging, des grosses chaussettes de laine dans des crocs usés rose bonbon, devant une caravane dont une des fenêtres est réparée au gros scotch brun, sans compter tous les autres détails qu’il pourrait voir s’il a l’observation aigue.
Je m’en tiens à l’image à grands traits, elle suffit au sentiment.
Je réalise qu’elle est une réalité de moi et rentre vite lire un ou deux poèmes
pour dompter le vertige.