La classe CM d’Olivier Bastide de l’école du Coudoulet d’Orange a enregistré une lecture de Quadrature de l’éphémère ( Editions la Boucherie littéraire).
Ne pouvant partager la vidéo pour cause de droits à l’image des enfants, j’ai gardé le son et posé ICI d’autres images pour partager ce merveilleux cadeau.
Je n’ai pas eu le prix Aliénor d’Aquitaine, je suis déçue.
J’explore ce sentiment parce que je ne le croise pas si souvent, je remercie pour ça.
En le regardant de plus près il ne tient pas vraiment la route.
Avantage de l’âge, le besoin de reconnaissance ne prend plus tant de place dans ma vie.
Je reste un peu déçue tout de même, pour marquer le coup, parce qu’il y avait grand sujet de fierté à se trouver en lice pour ce prix.
Parce que c’était une histoire de la vie des livres, de la poésie, une improbable rencontre.
Parce que c’était noble, un vrai prix, aucun copinage.
Ma Quadrature de l’éphémère s’était retrouvée à concourir car l’un des membres du jury l’avait remarquée dans une librairie à Figeac dans le Lot, attiré par le titre.
La vérité
Il a acheté mon recueil, l’a lu et a été touché
Que vouloir d’autre ?
Manger le raisin à même la vigne
les mûres à même les ronces
les figues au figuier
tête en l’air
main en visière
l’œil sur le rapace
autour du soleil
aux derniers jours de la Mauve
[Quadrature de l’éphémère – Editions la Boucherie littéraire]
En rafales de rafales
le vent entre dans le ventre
du temps
Il balaie
devant ta porte
les feuilles mortes
[In Quadrature de l’éphémère -Editions La Boucherie littéraire]
On voudrait vivre là
dans ce petit matin frais
ensoleillé
le côté gai de la force
qui entre dans les veines
Septembre est un mois doux
[In Quadrature de l’éphémère -Editions La Boucherie littéraire]
Porte close, stores baissés
même le reflet de la lumière
c’est trop d’effervescence
[in Quadrature de l’éphémère – Editions La Boucherie Littéraire]
Des oiseaux aux fenêtres
et des ciels d’empereurs
Laisser pleuvoir
la porte ouverte
Pardonnerez-vous notre bonheur
Quadrature de l’éphémère
Editions la Boucherie littéraire
J’ai écrit ce recueil parce qu’il faut le dire aussi quand on est heureux.
Parce que, quoiqu’il arrive, la nature est ce qui existe de plus généreux sur cette planète.
Je l’ai écrit, assise sur les marches de ma caravane,
comme une ode à ce Luberon tant aimé, au Luberon de chacun, aux jours qui se suivent.
Il acquiert une autre résonance en ces temps étonnants.
Un petit poème de saison pour la route…
[Illustrations de Zaü]
Le printemps frémit
de branche en branche
le fruit d’un frôlement
Le frisson d’une promesse
les frontières bouleversées
son souffle coiffe les échevelés
Editions La Boucherie littéraire ]
Quatre saisons, douze poèmes par saison, une mathématique du temps. (suite…)