De la quadrature de l’éphémère


Je me répète
je sais
comme se répètent chaque printemps
ces champs de coquelicots
le sublime de l’ordinaire
qui me chavirent les chakras

Ce n’est pas rien ce sentiment chaque printemps
d’effleurer
le sens de la beauté
libre, sauvage, imprévisible
donnée

 

 

Bien lue, pas prix

Je n’ai pas eu le prix Aliénor d’Aquitaine, je suis déçue.
J’explore ce sentiment parce que je ne le croise pas si souvent, je remercie pour ça.
En le regardant de plus près il ne tient pas vraiment la route.
Avantage de l’âge, le besoin de reconnaissance ne prend plus tant de place dans ma vie.
Je reste un peu déçue tout de même, pour marquer le coup, parce qu’il y avait grand sujet de fierté à se trouver en lice pour ce prix.
Parce que c’était une histoire de la vie des livres, de la poésie, une improbable rencontre.
Parce que c’était noble, un vrai prix, aucun copinage.
Ma Quadrature de l’éphémère s’était retrouvée à concourir car l’un des membres du jury l’avait remarquée dans une librairie à Figeac dans le Lot, attiré par le titre.
La vérité
Il a acheté mon recueil, l’a lu et a été touché
Que vouloir d’autre ?

Des oiseaux aux fenêtres
et des ciels d’empereurs
Laisser pleuvoir
la porte ouverte
Pardonnerez-vous notre bonheur

Quadrature de l’éphémère
Editions la Boucherie littéraire

Quadrature de l’éphémère – Parution

J’ai écrit ce recueil parce qu’il faut le dire aussi quand on est heureux.
Parce que, quoiqu’il arrive, la nature est ce qui existe de plus généreux sur cette planète.
Je l’ai écrit, assise sur les marches de ma caravane,
comme une ode à ce Luberon tant aimé, au Luberon de chacun, aux jours qui se suivent.
Il acquiert une autre résonance en ces temps étonnants.
Un petit poème de saison pour la route…

[Illustrations de Zaü]

Le printemps frémit

de branche en branche

le fruit d’un frôlement

Le frisson d’une promesse

les frontières bouleversées

son souffle coiffe les échevelés

 

[ Quadrature de l’éphémère 

Editions La Boucherie littéraire ]

A paraître

Quadrature de l'éphémère
Dans vos bacs début mars

Quatre saisons, douze poèmes par saison, une mathématique du temps. (suite…)