Pause
Trêve, vacances, repos, ressource
Prendre du temps, suspendre celui de l’écriture
Passez de bonnes fêtes
On se retrouve en 2023
avec nos petits bonheurs dans le cabas
Trêve, vacances, repos, ressource
Prendre du temps, suspendre celui de l’écriture
Passez de bonnes fêtes
On se retrouve en 2023
avec nos petits bonheurs dans le cabas
La lumière à chaque instant
dégrafe le temps
dans ses chatoiements et ses ombres
graffe des mots sans lendemains
légers
puis elle change
Cette expression sur les ondes : la prise en compte de la parole des femmes, me bouleverse tout à coup.
J’y vois l’essence des révolutions, tout ce combat pour simplement se rendre à l’évidence.
Comme les privilèges des aristocrates pour nous maintenant, ceux du patriarcat paraîtront dans quelques siècles d’une crasse absurdité.
Et on se demandera comment ils ont pu durer aussi longtemps.
Ce sera gagné quand justement on ne parlera plus de la parole des femmes, comme si les femmes parlaient d’une seule voix parce qu’elles sont femmes.
En attendant, surtout ne pas baisser la garde ni la voix.
Parler ensemble Iranien, Afghan…
Il reste d’une personne aimée une matière très subtile, immatérielle qu’on nommait avant, faute de mieux, sa présence. Une note unique dont vous ne retrouverez jamais l’équivalent dans le monde.
Une note cristalline, quelque chose qui vous donnait de la joie à penser à cette personne, à la voir venir vers vous. Comme la pépite d’or trouvée au fond du tamis, ce qui reste d’une personne est éclatant.Christian Bobin
Mon très cher plus vieil ami
J’espère que cette lettre te trouvera dans un bon jour.
C’est un dimanche pluvieux, gris, pour nous changer les idées, Weber et moi sommes allés boire un verre au Goultois, c’est le bar sympa du quartier. A 12 km tout de même mais c’est comme ça à la campagne.
Tu connais ces sensations, ce sont 12 km de pur paysage, sans presque personne sur les routes, une promenade. (suite…)
Tant que sourd l’amour dans tes yeux
je sais où est ma maison
tant que je m’endors contre ta peau
le sourire aux lèvres
je sais qui nous sommes
tant que nos mains se trouvent
nous savons
ce qu’il y a à savoir
J’écris ce livre pour tous ces gens qui ont une vie simple et très belle, mais qui finissent par en douter parce qu’on ne leur propose que du spectaculaire.
Christian Bobin
Ne vous trompez pas,
Dit le matin,
Le cosmos existe
Et vous en êtes.
[Guillevic – Possibles futurs – Gallimard]
Ce coucher de soleil
indéfectible
par sa quotidienneté
sa magnificence
sa liberté de droits
amène parfois
des larmes à mes yeux
Mon très cher plus vieil ami,
Quel bonheur de t’entendre, en tendre, de savoir que tu me lis, avec plaisir. Bonheur d’avoir trouvé cette façon d’être avec toi dans cette redoutable épreuve. De rester proche.
Tout mon parcours depuis que je suis partie de chez mes parents est déterminé par cette rencontre.
1978, j’ai dix-sept ans et je ne suis pas bien sérieuse. Je suis un peu grave, c’est ma nature, mais pas sérieuse. Je suis naïve, je vis dans les livres et dans mes rêves. Je crois avoir un destin, je suis le vent. (suite…)
Un extrait de On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive (Editions la Boucherie littéraire) en image avec la belle voix d’Estelle Meyer
De temps en temps
un arc-en-ciel
renouvelle notre foi
en l’enfance
de l’art
La classe CM d’Olivier Bastide de l’école du Coudoulet d’Orange a enregistré une lecture de Quadrature de l’éphémère ( Editions la Boucherie littéraire).
Ne pouvant partager la vidéo pour cause de droits à l’image des enfants, j’ai gardé le son et posé ICI d’autres images pour partager ce merveilleux cadeau.
C’est drôle ce que l’on retient de sa vie, des souvenirs passent, comme s’ils rendaient visite. Des détails que l’on n’avait donc pas oubliés.
C’est pour moi une des bonnes choses de l’âge, comme un voyage d’un instant sur une autre planète.
Il s’y mêle un brin de nostalgie, c’est un sentiment que j’ai plaisir à éprouver ; son charme réside dans sa fugacité, autrement ce serait amer. (suite…)
Pour l’année prochaine, il suffira de me demander 🙂
Prix Femina 2022
Prix Goncourt 2022
Prix Nobel 2022
les cloches du village
la lune opalescente
la silhouette sombre de la falaise
Au loin
des hurlements de loups
on filme pour soi
Deux jours à hauteur d’enfant
accroupie
à genoux
assise en tailleur sur le tapis
j’ai 4 ans moi aussi
le lendemain
moulue, rompue, fourbue
délicieusement
Je sais que je ne les retiendrai pas, alors je les pose ici pour savoir où les retrouver.
Deux mots nouveaux pour moi dont l’esthétique est discutable mais dont le sens me touche.
Le psithurisme, mot désuet dit-on, désigne le murmure du vent dans les arbres.
Tout un poème, non ?
Celui là est bien compliqué pour une chose si simple, je l’ignorais mais je suis une fervente librocubiculariste.
Cette couleur vieille comme le monde
cependant inédite hier
rouge horizon
sur les lèvres du temps
Les vivants parfois manquent de présence
les morts ne sont pas toujours absents
les pensées des uns veillent sur les autres
comme des saisons emmêlées
Mon très cher plus vieil ami,
Tu connais cela, les tablées d’amis, tout ce qui circule. Tu les aimerais les amis d’ici. Tous comme des personnages de roman. Tu sais ça aussi, quand on y regarde de près, tout le monde est un personnage de roman mais certains ont des faits ou des choix dans leur vie qui la rend particulièrement romanesque. Les amis d’ici sont de cette sorte, ils ont tous emprunté des chemins de traverse. (suite…)
Un extrait de On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive lu par Estelle Meyer
Trois choses que je souhaite ne plus faire dans ma vie
Habiter une caravane
tomber dans mes pièges
la gueule
Nul à l’autre pareil
son vivant
son existence
son essentiel
son tempo
son empreinte
sa voix
sa foi
son écriture
Des anges dans les nuages
aux ailes bordées de rose
survolent le crépuscule
à la vitesse du vent